Michel SARAZIN - Artiste Peintre Plasticien, réalise des tableaux colorés et heureux au pastel à l'huile
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Michel Sarazin, vie, joie, bonheur

Michel Sarazin aime la vie. C'est sans doute le motif (au double sens du terme: représentation et raison d'être) de sa peinture.
Des scènes d'intérieur et/ou d'extérieur, des motifs de tissus, des lieux, encore d'autres lieux, des enfilades de pièces, un corps qu'on devine, un ange passe, du bleu, des matinaux...
Oui, on pense aux Matinaux, de René Char. Joie des matins. Ces formats carrés à la manière des fenêtres de notre enfance sont autant de trouées par où la lumière peut se faire un passage jusqu'à nous: la vie jaillit comme une pirouette d'enfant, avec ces signes à la fois simples et complexes, tant il est vrai que Michel Sarazin échappe à toute étiquette qui voudrait le mettre une fois pour toutes dans une case:

La femme jaune 70 x 70 cm
" La femme jaune " 70 x 70 cm

- Si son trait est souple, il sait aussi se faire ferme et creuser la matière.
- Oui, c'est entendu, la couleur est à l'honneur. Et pourtant, il y a plus: ses à-plats nous convient à une profondeur, une perspective. Ces couleurs vibrent, elles nous appellent. On voudrait enjamber la fenêtre et répondre à son invite.


" interieur rouge " 70 x 70 cm

- Sous une apparente simplicité, une insouciance d'enfant, il y a une construction architecturale extrêmement précise de chaque tableau, qu'il s'agisse d'un corps ou d'un lieu.
- Le trait est fiévreux, énergique, rythmique, jeté parfois avec une ardeur rageuse. Mais quel calme, pourtant, dans ces silhouettes, ces scènes, ces constructions... On voudrait pouvoir dire: la peinture de Sarazin est la peinture d'une sérénité en jaillissement perpétuel.
Une seule chose est sûre, finalement: sa peinture est affaire de corps: que le corps occupe tout l'espace réel (La jeune romaine), l'espace idéal (L'Ange de Noël), ou une part infime du champ (Un Matin heureux, L'Heure de la douche), il est toujours le motif principal. Un corps parfois sensuel, parfois métaphysique: toujours un corps heureux.
On pourra trouver une parenté à Sarazin du côté de Matisse, Chagall ou Dufy. Mais le plus juste sera de dire, tout simplement, que Sarazin, ses pastels au bout des doigts, n'écoute que sa joie.

Laurent Contamin, 2002.
Dramaturge, collaborateur de France Culture





Les peintures de Michel Sarazin

Présent dans la galerie en avril 1999, Michel Sarazin revient avec 30 formats carrés de différentes tailles. Natures mortes et portraits féminins pourraient reprendre le vers que Matisse emprunta au poète, tout est "Luxe, calme et volupté". Cette référence à Matisse est aussi picturale et le monde clos décoratif dans lequel la femme pose doit quelque chose à Bonnard. Mais foin des influences, le pastel gras travaillé au couteau, gratté, incisé, laissant apparaître les sous-couches est un matériau qu'il travaille de façon personnelle. La surface divisée confronte deux ou plusieurs espaces. Une jeune femme au "Carnaval" se dresse face à une foule féminine debout au balcon. Le portrait de " Gaby " se détache sur un fond paysagé qui symétriquement l'encadre. Gaby est un modèle parmi d'autres croqué à la Grande Chaumière. Il l'habillera dans l'atelier en fonction des harmonies de couleurs retenues.

Parfois, la femme fait pendant à une nature morte où des citrons surdimensionnés ont autant d'importance que sa silhouette élégante, parfois la table mise occupe le premier plan, rejetant "la porteuse de fruits" au rang de détail.


" La femme au pantalon jaune " 70 x 70 cm

Les cinq sens

Nouveau thème, les cinq sens sont représentés par " l'odorat " et " le goût " dans une gamme de tons assourdis (gris et rose, gris et roux). Les femmes et les objets n'y sont plus séparés, la matière est toujours richement travaillée, une nouvelle tendance s'amorce peut-être. Sociétaire du Salon d'Automne, Michel Sarazin a été récompensé par de nombreux prix en Normandie et en Île-de-France, le musée des Beaux-Arts de Laon et la ville de l'Isle-Adam possèdent quelques-unes de ses peintures.

Julie Carpentier
Dernières nouvelles d'Alsace 5 janvier 2001

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